Let’s have a Tuk-tuk my friend !


Qu’est-ce qu’ils ont mauvaise presse ces conducteurs de Tuk-tuk !
A la fois symbole de l’exotisme et du voyage, ils sont aussi les représentants de l’escroquerie. Le Tuk-tuk est une expérience en soi. Nous n’avons qu’une seule fois pris le taxi et… l’ambiance n’est pas la même. En effet, dans une voiture, l’atmosphère extérieure ne glisse que sur la vitre. Vous ne la vivez pas, vous la traversez sans l’intégrer. Le Tuk-tuk, par sa structure même, vous plonge pleinement dans l’effervescence de la ville. Vous n’avez pas le choix. Vous êtes à la fois observé et observateur. Vous croisez des regards, vous entendez l’agitation des transporteurs et des marchands à pied, vous profitez des odeurs des étals de fleurs, de fruits et.. de la pollution.
Vous êtes à la fois acteur et spectateur de votre voyage. 

 Tuk-tuk  : Go go go my friend !

Tout voyageur a déjà utilisé ces petits taxis, bien pratiques pour les courtes distances en ville, surtout lorsqu’il fait une chaleur étouffante. Nous les avons utilisés régulièrement, principalement pour des trajets très éloignés à pied ou très tard le soir. Le Tuk-tuk reste très pratique et c’est aussi l’occasion de rencontrer des chauffeurs atypiques.

C’est sûr. Certains Tuk-tuks essaieront de vous emmener au mauvais endroit, d’autres vous proposeront un détour dans une fabrique de soie ou un restaurant… Gardez le sourire, sans céder. Ils n’insisteront pas. Ne les brusquez pas, ne les froissez pas non plus en leur jetant au nez votre Google Maps et en affirmant que vous connaissez mieux la ville qu’eux ; vous les vexerez et cela n’avancera pas votre affaire. De même, les bons conducteurs connaissent très souvent de super raccourcis sans embouteillages, très souvent absents de votre carte…

Nous avons fait de chouettes rencontres avec des chauffeurs drôles, qui vous complimentent pour votre chemise, votre coiffure, qui vous parleront de leur famille et de la vôtre. Ils s’inquiéteront de ne pas vous savoir marié ou de l’avenir de la France. Enfin, ils seront on ne peut plus fiers d’appuyer sur l’accélérateur si vous les félicitez de leur conduite.

A Jaipur par exemple, nous sommes tombés sur une vraie pépite, un chauffeur d’un certain âge, assez nul en repérage mais un conteur exceptionnel.
Des anecdotes, un humour et un partage de son quotidien à la fois drôle et touchant. Ce chauffeur, nous disait se lever tous les matins aux aurores pour apprendre l’anglais dans les journaux car il savait que c’était décisif pour lui,  » pour le business » disait-il. Alors, chaque matin, il apprenait par cœur des phrases et des titres d’articles et vous énonçait, à la virgule près, le contenu de chaque article du journal, même si celui-ci datait d’une semaine. Véridique.
Il nous a raconté aussi qu’il avait depuis peu un Iphone, une vraie révolution pour lui même s’il n’en maîtrisait pas du tout l’utilisation et qu’il était obligé d’être formé par ses filles. A la fin, la course a duré 40 minutes au lieu des 15 prévues, mais le prix restera le même que celui négocié au départ. Un principe pour lui.

Tuk-tuk : et si on parlait prix ? 

Comme partout en Inde, les prix se négocient (avant de monter, c’est beaucoup mieux). Il arrive souvent que le conducteur ne vous indique pas de prix ou vous laisse le déterminer à l’arrivée. C’est mieux (si ce n’est primordial) de le définir à l’avance, avant de monter, en partant de son prix à lui. Une chose est sûre, et c’est plutôt de bonne guerre : les trajets qui mènent aux monuments ou aux spots très touristiques seront les plus chers et les plus difficiles à négocier.
Dans ces cas, privilégiez plutôt une négociation pour un parcours complet et non uniquement un lieu : forcément, le prix au kilomètre sera réduit et surtout, le chauffeur aura tout intérêt à rentrer dans votre négociation vu l’enjeu pour lui. N’hésitez pas non plus dans ce cas à passer par votre Guesthouse, votre hôtel ou une connaissance indienne.

  • A 2, le trajet sera un peu plus cher.
  • N’oubliez pas une rallonge pour vos trajets de nuit : c’est après tout normal, peu importe le pays…
  • En heure de pointe, notamment vers 18h, ne sous-estimez pas les bouchons à Agra, à Delhi ou à Jaipur. Parfois, une balade à pied sera plus rapide (testé et approuvé !).
  • Demandez à votre guesthouse ou votre hôtel une idée du prix de la course avant de prendre les Tuk-tuks à la journée par exemple et vous pourrez faire de bonnes affaires.
  • En gare, il existe des prepaid Tuk-tuks : vous payez en avance, pas de risque de vous faire anarquer donc…
    J’ai déjà lu et vu, avec désespoir, des touristes se déchaîner sur les conducteurs de Tuktuk : relativisez. Vous vous trouverez souvent à négocier pour 2€ voir 0,50 cts. Lâchez un peu et souriez. Rien n’est grave. De même, certains conseillent uniquement les Tuk-tuks avec des compteurs : nous n’en n’avons jamais eu besoin…

Le conseil : téléchargez l’application Maps.Me avec les cartes des villes visitées. Vous estimerez rapidement ainsi les distances et les trajets et vous pourrez plus facilement négocier. De même, cela vous permettra de voir si votre conducteur tourne en rond ou s’il se perd complètement…Inutile en revanche de lui montrer, il a bien souvent le plan en tête et n’arrivera pas à déchiffrer votre carte.

2 Commentaires

  • SaraJohanna (@SaraJohannaV) 12 avril 2017 à 22 h 53 min

    J’adore les tuk-tuk, c’est toujours une expérience dépaysante dans chaque pays 🙂

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    • bricems 12 avril 2017 à 23 h 29 min

      C’est tout à fait ça ! Une expérience en soit.

      Répondre

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